Elles partent donc toutes les deux. Un long moment, Amiya reste silencieuse, alors qu'elles s'enfoncent entre plantes et eaux boueuses. Elle se penche de temps à autre pour examiner quelques feuilles, parfois en cueille un peu en laissant les racines, les met en vrac dans un sac en plastique. Et à force d'avancer, le camp est si loin qu'on ne l'entend plus, on ne le voit plus. Seuls le bruits des oiseaux, des batraciens qui sautent à leur approche, des insectes les accompagnent. Là, elle finit par s'arrêter, respire les odeurs...particulières des marais. Regarde devant elle, bien que l'horizon soit loin d'être dégagée.
"Avant, c'est Isran qui m'accompagnait."
Elle a l'air si triste, si perdue. A deux doigts de s’effondrer encore. Mais elle ne le fait pas, et reprends, comme si la douleur pouvait s'estomper.
"Comment se passe ta cohabitation avec Radjalie?"