om shanti om
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 Lune 143: Devenir meilleur

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Kristal

Kristal


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MessageSujet: Lune 143: Devenir meilleur   Lune 143: Devenir meilleur Clock10Mer 22 Fév - 19:13

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Kristal

Kristal


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MessageSujet: Re: Lune 143: Devenir meilleur   Lune 143: Devenir meilleur Clock10Mer 22 Fév - 19:33

Ouais minable.
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Amiya Amilhthini

Amiya Amilhthini


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MessageSujet: Re: Lune 143: Devenir meilleur   Lune 143: Devenir meilleur Clock10Mar 7 Mar - 0:14

Kristal a écrit:
Il devrait être quatre heures du matin, selon une vieille conception temporelle. La Montre de l'Abri a déjà été jetée aux prémices de leur rencontre, dans les flammes d'un brasier dédié à une délivrance d'offrandes, direction l'ère de Ganga. A présent, l'eau a coulé sous les pirogues, et nous sommes déjà à l'ère de Ganesh.

Il devrait être quatre heures du matin et le couple profite peut-être sereinement de la nuit, au bon vouloir de l'enfant né peu après le rituel célébrant le drôle d'éléphant divin, signant là encore l'avènement et le renouveau constant des Cycles.
Kristal, encore plus symbolique que l'Heure du Kali Yuga qui lui a tant pesée sur l'âme, avait alors aussi abandonné son médaillon de naissance: Saint Michel terrassant le Dragon...
...abandonné...
...oui et non, car non confié au Dieu d'Amour mais au nouveau né qui, pour un peu qu'on puisse se projeter au delà de ses déjections puantes délestées au creux d'un monde ruiné, devra peut-être un jour respecter les voeux donnés.
Ceux d'une petite rouquine pâle comme un linceul, engendrée comme lui à des milliers de kilomètres ou des millions d'années lumières de la Vieille Inde, une Blanche dont les ossements sentiront probablement la cendre et l'oubli, ou qui portera déjà des rides de sagesse, retranchée dans l'inconnu, lorsqu'il sera temps de confier la relique.

Lorsque, peut-être, quantité de petits et de grands de la Nouvelle Inde loueront les aventures discrètes et farouches de leurs ancêtres.

Car en Vérité Ici ne règne pas l'abandon des Occidentaux, de leurs Copycat, et de leurs perpétuations constantes, en leurs coeurs désolés, même si parfois faussement blessés d'une pensée grotesquement lumineuse, de l'Ombre. Ici ne règne pas l'orgie gratuite et l'avidité, la sécurité aussi trop facile, barricades comme autant de prisons, signe pour elle d'abandon et de faiblesse. Le corps et comme l'âme, un sanctuaire, qu'il faut ménager selon les troubles qui l'assaillent.
Et les vagues, elle les connait, elle qui vit sur l'onde. Mais pas totalement. Pas vraiment, en fait. Jeunesse oblige.


Il devrait donc être quatre heures du matin, quand dans une dune proche du sein du Transvaal, non loin, pour qui sait marcher longuement, de l'empreinte de Shivatom, Kristal la bien née, et Kristal la maudite, se réveille en sursaut, perlée d'un réseau âcre de sueurs nocturnes.


Gabrielle, sa soeur jumelle qui a connu l'étouffement, entre utérus, vagin et air libre, et n'a par conséquent jamais foulé le monde autrement que par les déambulations de la mère porteuse, était là, géante, miroir mutant, et particulièrement déformée. Elle, oui, elle-même, son portrait craché, mais un portrait hideux, touchant les nuages, couvert de croutes et de papules suintantes, une bile gélatineuse et pétrolifère lui débordant des lèvres.
Gabrielle était accompagnée de B., minuscule en comparaison, un escargot pour un baobab, mais B. avait en lui une puissance magique encore plus importante. De celle qui peut te terrasser d'un coup, s'il le désire.
Dans une scène propre à un RPG japonais à la con, ils la couvraient d'affections plus malheureuses les unes que les autres, sans dégât physique et, malgré les soins envoyés vers elle-même, la belle Kristal finissait furieuse, aveugle, surtout folle. Complètement impuissante, du moins pour la destinée du combat qu'elle aurait voulu mener. Elle enfonçait alors à chaque tour du jeu, sans le décider, étrangère d'elle-même, la lame du tomahawk dans son corps parfait, béni d'une union parfaite. Et l'horreur jaillissait parmi les plaies. Les bactéries et les virus fourmillaient, jusqu'à devenir monticules, tentacules. Toutes ces choses la dévoraient. La violaient. Et ces choses ne faisaient qu'un avec elle. Gabrielle et B. restaient là, flottant. Ils envoyaient encore des sorts, en dilettante, mais la coupe était déjà pleine.


Kristal mourait. Comme si Chilavert avait marqué contre son camp.
Mais des invocations inconnues venaient l'aider.


Normalement, quand on est toute seule, c'est le Game Over. Toutes les sauvegardes ont disparu. Et le CD est complètement rayé.

Alors on se suicide, car ne plus pouvoir jouer est une torture. Et les invocations reviennent, malgré tout. Elles créent les slots. Des baisers. Des chansons. Des regards. Des considérations, parmi les immondes frontières. De vrais bons souvenirs. Tout peut recommencer.


Il est vers les quatre heures du matin, toujours, lorsque Kristal se déleste de ses joggings de nuit pour tailler des étoffes de rien, et les nouer autour de sa poitrine pleine comme la lune lorsque les songes sont agités. Il est vers quatre heures du matin, lorsqu'elle répète l'opération, sur son bassin, autour de son sexe uniquement pénétré par ses propres doigts. Il est peut être quatre vingt, finalement, lorsqu'elle noue encore un bout de tissu pour contenir toute la longueur et la beauté insolente de ses cheveux, façon Kendo. Les couleurs sont dépareillées. Blanche ou plus ou moins, pour la chatte.
Gris pour la poitrine.
Noir profond pour les cheveux. Même si on dirait que quelqu'un l'a tâché un peu de cendres, ou de sperme.

Empoignant son arme, avec ses bras encore couvert des sutures du large suicide avorté, elle sort, et tout son être grelotte. Les vents venus du Nord sont glacials. Sous zéro dans cette tenue: elle est timbrée.

Elle est timbrée.

Mais il est vers...on s'en branle...quand sa voix perce, depuis la tente des jours heureux. Une petite voix d'abord. Elle racle un peu la fermeture, de ses ongles parfaitement taillés, signe dans le cauchemar d'un karma tourné quand même vers le positif.

Shankar...

Guru...ta Fille t'appelle...

Papa...viens...Guru... S'il te plait.
Guru je prie ta présence. Auprès de moi. Viens Guru. Viens comme Jésus, le mien, mais plus ferme, et dur comme l'acier, comme je te connais.


Elle tape sa main contre la tente conjugale, comme une pomme de pin qui tombe inopinément en forêt. Et elle répète ses demandes. Bordel de merde. Si elle l'entend, c'est pas une occidentale comme il les a connues. En même temps c'était presque sûr. Et rien pour la Maman, mais peut-être que cela est tout naturelle.

Guru. Shankar. Hai.
Om Shanti Om. Shanti shanti shanti !
Ta disciple est là.
Elle t'écoute. Et elle est prête à écouter les Dieux.


Les genoux dans le sable du front de mer, elle joint ses mains par les paumes, au dessus de sa tête.

Surement suréaliste, pour Shankar Singh, allant de déception en déception, avec les étrangers rejoignant ses barques.

Shanti shanti shanti !
Ta disciple est enfin là.
Elle attendra ton reveil, jusqu'à la fin des cycles, s'il le faut.


Répète t-elle.
Il devrait être quatre heures du matin.
Gelée. Mais pas morte de froid.
Shanti shanti shanti !
Elle a peur de cette homme, autant qu'elle le couvre d'amour, et qu'elle sait qu'il la couvre, un peu, d'amour.
Mais elle est habituée. Il ressemble au sien, biologique. Il n'a pas tout enseigné, et surement pas l'ouverture. Ce qui est loin d'être le cas de Shankar, aussi. Sauf qu'avec Kristal, des signes... Des signes...

Quatre heures, ou cinq, ou six, du matin. Pneumonie en vue.


Elle restera là, jusqu'à ce qu'il sorte.

Shankar a écrit:
Shankar...

Guru...ta Fille t'appelle...

Papa...viens...Guru... S'il te plait.
Guru je prie ta présence. Auprès de moi. Viens Guru. Viens comme Jésus, le mien, mais plus ferme, et dur comme l'acier, comme je te connais.


La foule d'yeux noirs le scrute, gesticulant sur sa palette en bois. Crevant les figures brou de noix, plantés sous des turbans multicolores, bourrés de points d'interrogation. Le fixant comme la clef, les réponses, et la réponse, aussi unique et multiple que les dieux mêmes. Putain ce qu'il aime ça, être adoré et craint en même temps. Être compris importe moins qu'être écouté, c'est évident, par cette foule de caboches vides, oscillant au gré de la transe qu'il leur impose, encouragée par les roulis du Viraat.

Ils ont voulu prendre la vie de la vache ! La dernière vache ! Ils ont voulu manger de la viande, hai ? C'est le gout du sang qu'ils veulent, alors que le sang leur emplisse la bouche ! Il ne sera pas dit que nous, Kshatriyas, soyons complices de leur péché !
Loqueteux, amaigris, hagards, l'ancienne élite guerrière de l'Hindustan hurle par dessus son prêche, en loupant les trois-quarts. Pas grave, de toutes façons, Shankar aussi est à bout et ne bosse même plus son art du discours. Tacitement, tout le monde est d'accord pour faire une grosse connerie ce soir, et ne pas compter les morts.


Guru. Shankar. Hai.
Om Shanti Om. Shanti shanti shanti !
Ta disciple est là.
Elle t'écoute. Et elle est prête à écouter les Dieux.

Il la cherche des yeux. Mais non, chacun sait que dans la soute de proue, il n'y a là que les hommes. La répartition à l'embarquement a été faite de sorte que seuls les membres de l'équipage puissent aller dans les quartiers des femmes, et rarement pour y patrouiller gentiment.

Mais de qui s'agit-il ? Indifférent à la fouille grouillante et rageuse devant lui, à tous ces squelettes à la peau brune qui se saisissent de bâtons, de débris, d'os humains et appellent à la mort, il comprend. Épiphanie du rêveur lucide. Il doit revenir dans l'autre réalité.

Sortant son propre marteau, le voilà qui, en trois coups, crève la coque rongée de corrosion du cargo. Prophète aqua-ferre, bientôt imité par une masse en délire. L'eau remplit le Viraat et en lui aspergeant la gueule, le réveille en sursaut.

C'est quoi ce merdier ?

Shanti shanti shanti !
Ta disciple est enfin là.
Elle attendra ton réveil, jusqu'à la fin des cycles, s'il le faut.

A ses côtés, le relief doux et familier de son épouse endormie. La toile blanche de la tente lui permet de s'orienter malgré le demi-sommeil qui l'engourdit encore. En puissance et en souplesse, il se glisse hors du lit, choppe d'un geste aveugle son fusil d'assaut, resserre le dhoti qui lui tient la taille et envoie bouler l'ouverture de la tente d'un revers de crosse, et d'un autre du genoux aussi. Peut être Kristal dans la foulée, si elle s’agglutine à l'entrée.

Mais à peine sort-il de la tente qu'une autre vision le saisit : Plus loin, à l'est, très loin, le cratère. En son cœur un soleil, pareil à un feu embrasant le ciel. Il tombe a genoux, aveuglé, se barrant la tête de ses deux bras. Un vieux réflexe.
Mais non. Cette fois, ce n'est pas une bombe nucléaire.

Habituant ses yeux à l'aube naissante, les paupières presque closes et gonflées comme des vulves, il ramasse son fusil d'assaut et tente de comprendre ce qui l'entoure.
Une Kristal transie de froid, un désert de rocaille infini, au relief bourrelé luisant de rosée, dont la glace fine reflète déjà un soleil qui se lèvera bientôt. Et au loin, un cratère béant, mort, duquel bientôt naitra le jour.

Je suis celui qui a les questions Se retient-il de dire.
Je... Je suis là.

Il est vachement tôt, mais je suis là, hai.


Sa tronche plissée demeure braquée sur la gosse. Il est furieux, ou bien assoupi encore. Difficile à dire. Pas plus vêtu qu'elle, il aurait une chair de poule de tous les diables si il ne s'était pas payé cette épilation laser avant que tout n'explose. Du coup, il se contente de grelotter, le doigt heureusement éloigné de la gâchette.

Kristal a écrit:
Elle le couvre de baisers. Sur les pieds. Horriblement glacés.

Fais de moi celle qui sait, guru.
Enseigne moi ta langue chaque jour.
Apprends moi l'art du combat, et ainsi je protégerais...
Guru s'il te plait...
Ta maitrise est si forte.



OK, elle est complètement folle. Mais c'est plutôt positif.

Amiya a écrit:
Qui eut cru qu'après qu'elle ait donné la vie, c'est une adolescente de seize ans qui serait la première à réveiller Amiya en pleine nuit en grattant à sa tente...l'indienne, en tout cas, était loin de s'en douter. Alors que son mari se lève le premier, puisque c'est lui qu'on appelle, elle sort doucement de ses rêves.

Une pièce fermée. Six femmes qui espèrent se tromper sur la raison de leur présence ici. Mais aucune n'est dupe, sauf peut-être celle qui a l'âge d'aller au collège, trop innocente pour savoir ce que signifie avoir sa chambre particulière au quartier des femmes. Et pour une raison obscure, dans un coin, le corps inerte d'une femme qui n'a pas sa place dans la scène, trempé d'eau sale et de sang. Les souvenirs qui se mélangent et le rire d'une petite fille qui s'éloigne...

Non, la mère ne met pas longtemps à choisir entre se rendormir et se lever. Se glissant hors des draps, elle s'habille et approche à quatre-pattes de la sortie pour jeter un oeil dehors. Kristal est encore en crise et cette fois, c'est après Shankar qu'elle en a. Un soupir, elle attrape une couverture et la fourrure de "mouton" et sort de la tente conjugale.

Sans un mot, elle pose la main sur l'épaule de Shankar et le couvre de la couverture. Au passage, elle l'embrasse sur le front pour le saluer. Et attendant patiemment que la jeune fille cesse de manger le sable sur les pieds de son mari, scène qui l'agace particulièrement d'ailleurs, elle attend qu'elle se redresse et lui dépose la peau de bête sur les épaules.

Un regard noir et lourd de sous-entendu à Shankar comme si c'était lui qui était responsable et des cauchemars, et du réveil pourri, et du fait qu'une ado se prosterne devant lui. Puis elle part préparer le petit-déjeuner pour tout le monde, laissant trainer ses oreilles mais n'intervenant pas plus que ça. Pour l'instant.

Shankar a écrit:
Le guerrier se retourne quand son épouse sort de la tente, un regard surpris puis irrité des reproches tacites qu'il reçoit.
Si toucher le pied dans son pays est une marque protocolaire de respect, embrasser c'est bien trop. Il se recule et oblige Kristal à se relever.

Haan, c'est bon. Je vais t'apprendre, hai.
Voilà presque un an que je fuis ma charge, et que j'ai renoncé à être appelé Shri Shankar Singh. Tu commenceras comme ça, en m'appelant ainsi. Et moi je commencerai par t'apprendre le respect.

Souviens-toi quand je parlais de ces fondamentalistes qui cherchaient à purger le péché du monde sans avoir terminé de laver ceux qu'ils trainaient au cœur ?


Avant même de connaître ce qui est dharma et adharma, avant même de commencer le combat contre l'impur, tu devras commencer par la voie pacifiste de la pureté.
Et comment comptes-tu respecter les autres si tu ne te respectes pas toi même ? Penses-tu que je sois honoré de recevoir, si tôt, les baisers sur les pieds d'une gamine qui se martyrise ? Quel honneur y a t'il, là ?

Peut être ne comprends-tu pas encore ce principe même. Peut être trouves-tu même drôle ces heures que je passe à préparer des repas de rois avec des détritus. Ce temps que je passe en exercices pour garder un corps de magazine people. Ce soin attentionné à mes vêtements.


Il jette un regard mi-inquiet mi-désapprobateur aux bandes de tissus dont elle s'est parée.

Hai, ainsi est l'école de Shri Shankar Singh. Pour comprendre l'amour, et être en mesure d'en donner un sincère et authentique aux autres, tu dois en avoir un modèle pour toi.

Et cela commence par ne plus essayer de se tuer.

Même le plus négligé des Sadhu, qui mange des restes humains et vit nu dans la cendre, sait celà, et meurt parce que les dieux l'ont décidé.


Il tente de s'adoucir un peu, et de combattre la gêne. Tous les trois mots, il jette bien entendu un regard à son épouse. Probable qu'elle l'épie.

Je vais choisir ma tenue pour aujourd'hui. Fais de même. Et nous irons discuter à l'écart, car le camp va se réveiller. Tu peux rester ainsi aujourd'hui, mais aujourd'hui seulement.

Et quand je serai prêt, je te révèlerai l'endroit ou Dieu se trouve
.
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Kristal

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MessageSujet: Re: Lune 143: Devenir meilleur   Lune 143: Devenir meilleur Clock10Mar 7 Mar - 11:41

A l'écoute ou dans son propre délire interprétatif, elle vacille à un temps du discours pour se relever, les pieds congelés, les muscles endoloris, les tétons durs comme des petits monticules de glace dans le freezer. Les bras croisés dans la fourrure de MOUTON MUTANT, chaque mot la darde un peu plus de gel ou, au contraire, de flammèches: elle a comme de petits soubresauts, des spasmes.

Je...

Elle grelotte, les larmes lui montent aux yeux, il a en face de lui un être pathétique ou méprisable, loin de la semble t-il jeune fille courageuse, bien portante et bien mise, avec ses articles et ses vêtements quasi neufs, qu'ils avaient pu apercevoir lors de la première seconde de leur rencontre, là-bas, vers l'Ouest. Au final, ils se retrouvent avec sur les bras la reine de la pleurniche et des coups de sang, à l'humeur toujours fluctuante, complètement maniaco-dépressive et désorientée, autant en paroles, en idées qu'en actes.

Je suis...

La sotte se tourne un peu pour regarder à  son tour Amiya du coin de l'oeil, d'un air à la fois paniquée et contrite. Elle ravale un peu de morve et de salive.

Je voudrais...je voulais...

Son regard dévie pour observer en buée de larmes les pieds qu'elle a baisé. Puis, comprenant peut être la portée de son geste, et comme si on l'avait choquée à l'électricité, comme un pauvre animal dirigé vers l'abattoir, elle s'ébroue un peu et, d'une poigne tremblante de la main, enlève le tissu qui recouvre ses cheveux de flamme. Entre ses mèches toutes poisseuses de la nuit de cauchemars, elle lève des yeux rouges et voilés d'insidieuses maladies mentales vers l'hindou.

Je vais me changer Shri Shankar Singh.
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Kristal

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MessageSujet: Re: Lune 143: Devenir meilleur   Lune 143: Devenir meilleur Clock10Sam 11 Mar - 9:54

Amiya a écrit:
Le regard que renvoie Amiya à Kristal est dur, froid, loin de tout les coups d'oeil plein d'amour maternel qu'elle lui réservait jusqu'ici. Lui en veut-elle plus d'avoir failli réveiller un bébé endormi ou d'avoir osé trop approché son époux? C'est une question difficile. Mais quel que soit le sujet de sa colère, elle est bien réelle et bien installée. Certains ont déjà fui devant ce regard ou devant les actes qui ont suivi, d'autres sont morts et ne témoigneront plus. Ce n'est un secret pour personne. On ne contrarie pas la femme rouge car elle renferme la folie de Kali. De la même façon qu'on ne contrarie pas Shankar Singh, car il détient la foudre le Rudra.

Déjà, les fruits sont coupés et jetés dans un bol de façon bien trop anarchique et irrégulière pour la mère de l'Inde, si soignée d'ordinaire. L'eau boue et siffle, les infusions seront bientôt prêtes. La journée peut commencer, sous les nuages sombres d'un hiver qui n'en finit pas.


Shankar a écrit:
Fais vite, Kristal. Je t'attends ici, mais pas longtemps. Si tu me trouves endormi, c'est que la leçon est reportée à demain.

Sa tête oscille, mais pas d'emphase. Juste de manque de sommeil. Ouais, la gamine a probablement moins dormi que lui, mais c'est lui qui a subit l'atroce réveil alors que son moutard, pour une fois, roupillait paisiblement.

Reste qu'il semble chaud patate pour aborder la philo et la religion, de bon matin, le ventre creux. Bien plus enthousiasmé par ça que par la perspective de reprendre des regards lourds de son épouse, ou d'affronter les incompréhensibles prières de l'occidentale. Au moins, quand il explique son culte, c'est un peu comme si temporairement il contrôlait le monde et l'univers, à trois mètres alentours.


Kristal a écrit:
Le coup de froid aura fait entrer le sale virus dans l'organisme comme un loup dans la bergerie, peau de mouton sur les épaules ou pas.

Pour le moment, elle revient toute pressée devant l'hindou, habillée convenablement mais le pas relativement gourd du fait que les lacets sont lâches par économie de temps. Lorsqu'elle se présente à lui, elle cherche encore à boucler nerveusement le ceinturon sur ses hanches. S'il y a pire que de réveiller Shankar Singh pour des états d'âme de neu-neu digadao, c'est bien de le faire attendre.

Essoufflée:

Je te suis.


Et mieux vaut aussi s'écarter rapidement de la matrone peu jouasse, le temps que ça se tasse d'ici le petit déjeuner.

La suite est probablement une autre histoire.
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MessageSujet: Re: Lune 143: Devenir meilleur   Lune 143: Devenir meilleur Clock10

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